De l'anonymat, de la liberté, et de la cyber-criminalité
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De l'anonymat, de la liberté, et de la cyber-criminalité
Comme vous le savez peut-être, le sénat à voté le projet de loi de Christine Albanel, aussi appelé loi anti-piratage. Cette loi prévoit (en plus des amendes applicables sur la protection des droits d'auteurs et de la contrefaçon pouvant aller jusqu'à 300000€ avec des peines de prison), que votre accès à internet soit purement et simplement suspendu après envoie d'un email, puis d'un courrier.
Pour ceux qui sont concernés par le téléchargement illégal de musiques ou films donc, attention. Votre boite email ne sera pas fermée, mais tout le reste ne marchera plus.
On comprend la préoccupation des industriels de faire pression pour lutter contre un phénomène massifs, bien que l'avenir est aux modèles économiques alternatifs (Music 2.0 par exemple, www.nomajormusik.com ou www.lastfm.fr ou www.jamendo.com...). Bien sûr ces modèles peuvent parfois faire "sauter" des intermédiaires, comme en l'occurrence des distributeurs de l'industrie musicale. Mais ce n'est pas la création artistique qui est en danger, bien au contraire. Le numérique permet à TOUS les artistes de se produire et de se diffuser pour un coût pour ainsi dire nul, et de gagner bien plus qu'avec les majors. D'ailleurs, la musique existait avant l'invention des copyright et ne s'en portera que mieux avec leur disparition. (et là, petit avis perso... on peut espérer que ça entrainera aussi la disparition de cette chanson uniforme et aseptisé, produit de consommation jetable par excellence, qui occupe les écrans de nos TVs, la plupart de nos radio, et qui nous fait oublier ce qu'est la musique et les artistes authentiques)
Mais le vrais problème n'est pas là, enfin pas seulement.
1) D'abord, il est toujours inquiétant pour une société démocratique que la justice réponde par une sanction démesurée par rapport au délit, devenant la main armée au service d'un lobby. Ainsi, si vous stationnez sur un emplacement de parking payant sans payer, vous avez une amende. Si vous faîtes des excès de vitesse, puis brûlez un feu rouge, on vous fait repasser le permis de conduire. Si vous écrasez quelqu'un en ayant bu trop d'alcool, on vous confisque la voiture, vous aller au tribunal avec le risque de fortes amendes et de prison. Mais avec le téléchargement, désormais, si vous ne payer pas la musique que vous téléchargez, on vous retire directement votre "permis" de communiquer et on construit un mur devant "votre garage" pour être sûr que vous ne prendrez plus les autoroutes de l'information. Et vous avez en plus les fortes amendes et la prison. Donc éouter gratuitement de la musique serait pire que tuer quelqu'un ?!?
2) Plus inquiétant encore, la CNIL (Organisme sensé veiller aux libertés des français dans le domaine informatique, un comble) à validé une procédure qui permet de déclarer un internaute coupable sans en avoir la preuve formelle (lire par exemple ICI). La présomption d'innocence tombe, et il vous appartiendra de faire la preuve de votre bonne fois pour récupérer vos droits. La tête de notre état pousse en ce sens, car il est en la matière impossible de prouver la culpabilité de quelqu'un sans saisir son disque dur et y trouver des fichiers illégaux. Mais il n'existe absolument aucun moyen de se disculper, sauf à effectuer un "scan" de vos souvenir et là, heureusement, nous n'y sommes pas encore.
Ce qui ce joue actuellement (et c'est une vraie guerre) au niveau français, européen et bientôt mondial, c'est tout simplement la question de la censure et du contrôle de la libre l'expression. Internet gêne, bien sûr, car c'est le seul média non (totalement) contrôlé par l'argent. Même le "Mur" construit par le gouvernement chinois pour contrôler ses citoyens a des failles.
Le problème est le suivant : ce qui permet la liberté d'expression, déjà gênante en soit pour tous les pouvoirs, permet également des activités illégales. Hors, pour lutter contre les activités illégales il faut des outils qui permettent une censure générale.
Cela passe en premier lieu par empêcher l'anonymat sur internet. Un exemple : n'importe quel internaute qui publierai un avis négatif sur le produit d'une société pourrait se voir attaquer en diffamation par la dite société. Les sites d'avis, les forums de partages etc... disparaitrait ou n'auraient plus aucun intérêt. Il faut savoir que absolument toute activité sur le réseau internet laisse aujourd'hui des traces que vos fournisseurs d'accès conservent précieusement et qu'ils doivent fournir sur demande de la justice, mais aussi de certaines sociétés qui font des recherches pour le compte des grandes sociétés (par exemple les majors musicales). Il est possible de connaitre toutes les personnes avec qui vous avez été en contact, tout ce que vous avez lu, vu, entendu... et même ce que vous n'avez pas vu ni entendu mais qui est tout de même passer sur votre ordinateur. Internet est par exemple infesté d'image pornographique publicitaire que certains logiciels bloquent : mais comment prouverez vous que vous n'avez pas regardé une image pédophile (au hasard) transmise à votre ordinateur a votre insue ? De plus, de très nombreux virus ou "chevaux de trois" peuvent utiliser votre ordinateur pour relayer des données illégales en toute discrétion.
Tout ça est un peu compliqué, mais les vrais criminels savent se protéger, car il existe des moyens d'êtres anonymes et totalement confidentiel sur internet. Et cela restera vrais tant que tout les pays du monde ne s'uniront pas pour avoir un outil commun pour censurer l'internet.
Partant du principe que réduire les libertés individuelles n'a jamais permis de lutter contre la criminalité, bien au contraire, et que cela conduit plutôt à des sociétés de type autoritaires plus criminelles que toute forme de criminalité imaginable en démocratie, il est important de s'intéresser et de soutenir les initiatives qui visent à empêcher le contrôle et la censure d'internet. Je vous invite à lire par exemple le site de l'Odebi ICI ou bien ce site www.anonymat.org
Si vous avez des questions en matière d'anonymat, n'hésitez pas pendant que vous en avez encore le droit!
Pour ceux qui sont concernés par le téléchargement illégal de musiques ou films donc, attention. Votre boite email ne sera pas fermée, mais tout le reste ne marchera plus.
On comprend la préoccupation des industriels de faire pression pour lutter contre un phénomène massifs, bien que l'avenir est aux modèles économiques alternatifs (Music 2.0 par exemple, www.nomajormusik.com ou www.lastfm.fr ou www.jamendo.com...). Bien sûr ces modèles peuvent parfois faire "sauter" des intermédiaires, comme en l'occurrence des distributeurs de l'industrie musicale. Mais ce n'est pas la création artistique qui est en danger, bien au contraire. Le numérique permet à TOUS les artistes de se produire et de se diffuser pour un coût pour ainsi dire nul, et de gagner bien plus qu'avec les majors. D'ailleurs, la musique existait avant l'invention des copyright et ne s'en portera que mieux avec leur disparition. (et là, petit avis perso... on peut espérer que ça entrainera aussi la disparition de cette chanson uniforme et aseptisé, produit de consommation jetable par excellence, qui occupe les écrans de nos TVs, la plupart de nos radio, et qui nous fait oublier ce qu'est la musique et les artistes authentiques)
Mais le vrais problème n'est pas là, enfin pas seulement.
1) D'abord, il est toujours inquiétant pour une société démocratique que la justice réponde par une sanction démesurée par rapport au délit, devenant la main armée au service d'un lobby. Ainsi, si vous stationnez sur un emplacement de parking payant sans payer, vous avez une amende. Si vous faîtes des excès de vitesse, puis brûlez un feu rouge, on vous fait repasser le permis de conduire. Si vous écrasez quelqu'un en ayant bu trop d'alcool, on vous confisque la voiture, vous aller au tribunal avec le risque de fortes amendes et de prison. Mais avec le téléchargement, désormais, si vous ne payer pas la musique que vous téléchargez, on vous retire directement votre "permis" de communiquer et on construit un mur devant "votre garage" pour être sûr que vous ne prendrez plus les autoroutes de l'information. Et vous avez en plus les fortes amendes et la prison. Donc éouter gratuitement de la musique serait pire que tuer quelqu'un ?!?
2) Plus inquiétant encore, la CNIL (Organisme sensé veiller aux libertés des français dans le domaine informatique, un comble) à validé une procédure qui permet de déclarer un internaute coupable sans en avoir la preuve formelle (lire par exemple ICI). La présomption d'innocence tombe, et il vous appartiendra de faire la preuve de votre bonne fois pour récupérer vos droits. La tête de notre état pousse en ce sens, car il est en la matière impossible de prouver la culpabilité de quelqu'un sans saisir son disque dur et y trouver des fichiers illégaux. Mais il n'existe absolument aucun moyen de se disculper, sauf à effectuer un "scan" de vos souvenir et là, heureusement, nous n'y sommes pas encore.
Ce qui ce joue actuellement (et c'est une vraie guerre) au niveau français, européen et bientôt mondial, c'est tout simplement la question de la censure et du contrôle de la libre l'expression. Internet gêne, bien sûr, car c'est le seul média non (totalement) contrôlé par l'argent. Même le "Mur" construit par le gouvernement chinois pour contrôler ses citoyens a des failles.
Le problème est le suivant : ce qui permet la liberté d'expression, déjà gênante en soit pour tous les pouvoirs, permet également des activités illégales. Hors, pour lutter contre les activités illégales il faut des outils qui permettent une censure générale.
Cela passe en premier lieu par empêcher l'anonymat sur internet. Un exemple : n'importe quel internaute qui publierai un avis négatif sur le produit d'une société pourrait se voir attaquer en diffamation par la dite société. Les sites d'avis, les forums de partages etc... disparaitrait ou n'auraient plus aucun intérêt. Il faut savoir que absolument toute activité sur le réseau internet laisse aujourd'hui des traces que vos fournisseurs d'accès conservent précieusement et qu'ils doivent fournir sur demande de la justice, mais aussi de certaines sociétés qui font des recherches pour le compte des grandes sociétés (par exemple les majors musicales). Il est possible de connaitre toutes les personnes avec qui vous avez été en contact, tout ce que vous avez lu, vu, entendu... et même ce que vous n'avez pas vu ni entendu mais qui est tout de même passer sur votre ordinateur. Internet est par exemple infesté d'image pornographique publicitaire que certains logiciels bloquent : mais comment prouverez vous que vous n'avez pas regardé une image pédophile (au hasard) transmise à votre ordinateur a votre insue ? De plus, de très nombreux virus ou "chevaux de trois" peuvent utiliser votre ordinateur pour relayer des données illégales en toute discrétion.
Tout ça est un peu compliqué, mais les vrais criminels savent se protéger, car il existe des moyens d'êtres anonymes et totalement confidentiel sur internet. Et cela restera vrais tant que tout les pays du monde ne s'uniront pas pour avoir un outil commun pour censurer l'internet.
Partant du principe que réduire les libertés individuelles n'a jamais permis de lutter contre la criminalité, bien au contraire, et que cela conduit plutôt à des sociétés de type autoritaires plus criminelles que toute forme de criminalité imaginable en démocratie, il est important de s'intéresser et de soutenir les initiatives qui visent à empêcher le contrôle et la censure d'internet. Je vous invite à lire par exemple le site de l'Odebi ICI ou bien ce site www.anonymat.org
Si vous avez des questions en matière d'anonymat, n'hésitez pas pendant que vous en avez encore le droit!
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